
Je ne veux pas être jolie/ Périneau.- Plon, 2020
Je referme ce roman bouleversée. Un coup au cœur.
Georgia, appelée Jo par tous ses proches, apprend le décès de sa mère. Et là c’est le rien. Pas de larmes, pas de tristesse, pas de deuil. Et pourtant elle devrait la pleurer cette mère. Mais Georgia ne ressent rien pour cette mère, celle qui n’a jamais su avoir les mots, ceux qui auraient pu sauver Georgia. Celle qui savait.
Georgia passe, l’été de ses 8 ans, un mois en vacances chez son oncle et sa tante. Cet été où tout va basculer, où son enfance sera détruite, sa vie entière.
Le jour de l’enterrement de sa mère, elle décide de mettre des mots, de les prononcer à son frère et sa sœur, pour que la vérité éclate. Que le brillant de la famille parfaite se ternisse enfin. Elle ne rencontrera qu’un silence, comme si rien n’a jamais existé et c’est dans ces attitudes que l’horreur perdure. Ces personnes qui ont fermé les yeux, qui les ferment toujours, et qui n’interviennent pas.
Tout au long du livre, on connait le secret qui détruit Georgia, et j’avais envie que cette révélation n’arrive jamais, pour cette petite fille de 8 ans, pour la femme qu’elle est aujourd’hui.
Vous l’aurez compris ce roman aborde un thème difficile, et pourtant important qu’il ne faut pas taire.
Ce roman est un coup de cœur, pour son écriture à la première personne, pour cette intelligence du récit oscillant entre les âges, pour la subtilité des mots, pour Georgia, femme merveilleuse et courageuse avant d’être jolie.