Un jour viendra couleur orange – Delacourt

Un jour viendra couleur d’orange/ Delacourt.- Grasset, 2020

Pour ma troisième lecture de cette rentrée littéraire j’ai choisi les mots de Grégoire Delacourt dont j’ai lu quelques romans, et qui m’avait bouleversée avec Danser au bord de l’abîme.

Dans ce roman, nous suivons la famille de Louise, femme au cœur grand, infirmière accompagnant les personnes en fin de vie, louve au cœur pour son fils. Geoffroy, treize ans, le fils, différent des autres, celui qui calcule tout, qui connaît tous les noms des arbres, qui mange seulement si les aliments sont rangés par ordre chromatique, qui tape sa tête trop fort quand le bruit devient trop grand. Et puis Pierre, le père, la colère, le rejet de ce fils différent qu’il ne comprend pas, et puis la vie de gilet jaune qui débute et la fureur qu’elle entraîne.

Une famille qui vole en éclat.

Et puis il y a Djamila aux yeux vert veronèse, que ses frères veulent enfermer dans la religion, qui est l’oxygène de Geoffroy, son autre qui équilibre. Et enfin cet homme des bois, qui vit à l’écart du monde, de ce monde trop brutal, qui offre un autre possible, un monde à soi, sans diktats, avec la liberté.

Grégoire Delacourt nous offre un roman très fort, une fresque humaine actuelle, qui mêle violence, colère, différence, et amour. Beaucoup d’émotions à travers ces pages, parfois mon cœur s’est englué, mes yeux embués, je cherchais la lueur, celle qui sauve, qui préserve de l’enfance.

Elle apparaît, la lueur, la seule, l’amour pas pour toujours, mais chaque jour.

Je reste un peu engourdie après cette lecture, un peu trop émue par l’histoire de Louise et Aurélien.

Un roman qui marque, à découvrir.